THE SETTLEMENT


The Viking Settlement
Bois, Acier
3 x 3 m
2016

The Settlement est une série de reproductions de célèbres sondes spatiales (Viking, Voyager, Pioneer…) construites à l’aide de matériaux largement investis par des formes de vie terrestre: lichens, champignons, mousses, algues, insectes.

Malgré les efforts déployés par la NASA dans le cadre de son programme Planetary Protection, chaque objet envoyé dans l’espace transporte involontairement un certain nombre d’organismes vivants, capables de résister à différentes étapes de stérilisation.

Planetary Protection

Suggérant un parallèle entre la conquête spatiale et l’histoire des Etats-Unis d’Amérique, ces engins empruntent souvent leur nom aux découvreurs et premiers habitants du nouveau monde. Le titre Settlement, en écho avec l’histoire des pionniers américains, fait référence à l’établissement de nouvelles populations sur un lieu éloigné.

Sauf que dans le cas de la conquête spatiale, les premiers habitants système solaire pourraient bien être des spores, des microbes et des bactéries, arrivés clandestinement sur nos engins d’observation.

Atterrissage programmé le 16 Octobre

TERRAFORMATION

terraformation
Extraits du clip Gosh par Erik Wernquist

La trilogie martienne de Kim Stanley Robinson, écrite dans le courant des années 1990, imagine l’installation des 100 premiers humains sur Mars, à l’horizon 2030. Ces nouveaux arrivants, tous issus du monde scientifique, vont devoir créer de toutes pièces des villes, des cultures, des paysages, des sociétés. Progressivement, ils vont ensemencer la vie sur une planète stérile, bouleversant sa géologie et son climat, avec l’objectif de la rendre habitable. Les titres de ces trois romans font référence aux différentes étapes de la Terraformation de la planète : Mars la rouge, Mars la verte, Mars la bleue.

De nos jours, il existe un protocole international qui encadre strictement l’envoi d’organismes d’origine terrestre dans l’espace. Leur présence pourrait contaminer d’éventuels écosystèmes extraterrestres, ou fausser des prélèvements relatifs à la recherche des origines de la vie. Pourtant, on estime que chaque objet spatial transporte clandestinement un nombre important de bactéries capables de résister à différentes étapes de stérilisation, et donc de survivre un certain temps dans l’espace.

p1


Carl Sagan & Viking

1000 Leds de récup

cracra

Je collecte des matériaux de récupération pour un nouveau projet. J’ai besoin de kilomètres de câbles, et d’autant de Leds que je pourrais trouver.

Vortex de déchets du Pacifique

Le grand vortex de déchets du Pacifique est une région de l’hémisphère nord où différents courants océaniques se rejoignent, concentrant les déchets venus des côtes en une gigantesque décharge maritime. En 2005, on estimait sa taille comparable à celle du continent africain, ce qui lui a donné son surnom de Continent de Déchets.
A sa surface, on peut parfois observer, entre autres, des sacs et des bouteilles en plastique, des filets de pèche en nylon, des emballages en polystyrène. Mais ce qui le compose majoritairement, ce sont de minuscules morceaux de plastique, qui se détériorent lentement sous l’action des rayons solaires, en des particules de plus en plus petites. Le grand vortex de déchets est donc pratiquement invisible pour les avions ou les satellites.

pacific trash vortex

Illustration : Jacob Magraw-Mickelson

On estime que 90% de ces déchets sont des polymères de synthèse, c’est à dire des polymères naturels auxquels l’industrie chimique a rajouté sa touche : acrylique, nylon, polyester, polyéthylène, polypropylène, polystyrène… L’immense majorité d’entre-eux ont été fabriqués durant la seconde moitié du XXe siècle, et mise à part une petite quantité ayant été incinérée, chaque morceau de plastique produit depuis cette époque existe encore, et se trouve quelque part dans l’environnement. A la manière des sédiments de roche suivant les cours d’eau pour rejoindre la mer, les déchets plastiques sont eux aussi inexorablement entrainés vers les océans. En dehors du vortex du Pacifique nord, le plus représentatif, toutes les grandes zones de courants giratoires océaniques concentrent des quantités chaque jour plus importantes de plastique.

Certains déchets d’une autre nature sont acheminés au coeur des océans par leur enveloppe de plastique : appareils électroniques, câbles électriques, métaux, piles et batteries. Progressivement ces déchets s’oxydent, se détériorent, coulent ou remontent à la surface selon leur composition. En relâchant dans l’eau leurs composants chimiques, les déchets plastiques et électroniques reconstituent une sorte de soupe primordiale inédite et hautement toxique.

Or c’est au coeur des océans, il y a 4 milliards d’années, que des composants chimiques s’organisèrent par hasard en systèmes biologiques, les cyanobactéries, premières formes de vies sur terre. Déjouant tous les pronostics, de nouvelles espèces pourraient un jour éclore au sein d’un vortex de déchets, par l’auto-organisation de composants électroniques en systèmes biologiques. Le projet «Wonders of the Deep» imagine les formes que pourraient prendre la rencontre fortuite de ces éléments, leur organisation en organismes autonomes, l’émergence de la vie au milieu du chaos.

Sources:
The world without us, Alan Weisman
Voyage dans l’Anthropocène, Claude Lorius, Laurent Carpentier
“Good”: infographie de Jacob Magraw-Mickelson
io9 : Précisions à propos du Grand Vortex de déchets du Pacifique

L’enregistrement des rêves

Une introduction aux techniques d’enregistrement des rêves est une fiction documentaire rétro-futuristique, dans laquelle la technologie vient sonder l’intime, et les disques durs augmenter la mémoire humaine.

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris