RWD-FWD

Note à propos de l’utilisation de colle sur de la bande magnétique de Mini-DV.
Partie 1/2: La colle Cyanoacrylate (Super-glue)

Je reviens sur un point concernant la réparation de la cassette Mini-DV que j’abordais dans l’avant-dernier sujet. Afin de recoller les bobines, j’ai eu recours à de la colle Cyanoacrylate, ou Super-glue. Rétrospectivement je réalise que cette méthode n’était peut-être pas la meilleure.

Je constate que lorsque l’on recolle deux morceaux de bande magnétique entre-eux avec de la super glue, ils deviennent complètement illisibles. C’est une réaction qui s’observe à l’oeil nu: sous l’effet du puissant solvant, leur surface ondule et se plisse, et les deux parties semblent fondre, et s’amalgamer. J’insiste sur le fait que cette réaction se produit sous l’effet de la Super-glue, parce que n’est pas le cas pour tous les types de colles, mais j’y reviendrai.

Ce raccord approximatif est devenu problématique lors de la digitalisation, qui consiste à importer les données de la cassette et les transformer en fichier numériques. Je précisais précédemment que j’ai dû me séparer de plusieurs mètres de bande, trop abimés pour être réintégrés au reste de la bobine. ( J’estime avoir perdu 1 à 2 minutes de film )

Le problème est le suivant: à la différence d’une bobine de film, l’enregistrement et la lecture d’une cassette vidéo sont définis par un code temporel, ou Time Code, attribué chronologiquement à chaque image. Le recollage à la super-glue de ces deux moitiés totalement décalées dans le temps représente une aberration pour le très sérieux mécanisme de lecture du caméscope.

Dans mon cas, lors du passage du raccord sur la tête de lecture, la cassette est stoppée et éjectée, sans autre forme de procès. Et tant que le lecteur détecte l’anomalie, toutes les fonctions de lecture sont bloquées.

Cet automatisme, que j’attribue à un système de protection de la tête de lecture, ne peut pas être désactivé. Pour digitaliser le maximum de vidéo sur cette bande, il m’a donc fallu “passer” de part et d’autre du raccord, mais sans l’aide de mon caméscope.
C’est ma visseuse-dévisseuse et un embout en forme d’étoile qui ont fait office de rembobineur avant-arrière, insensibles, eux, à l’agaçante subtilité du code temporel.

Au delà du point de rupture, il n’y a à peine que 30 secondes de vidéo.
Mais elles contiennent pourtant de précieux indices, et soulèvent autant de questions.